Laurie Castel
Qu’est-ce que t’apporte l’art ?
Créer est synonyme d’évasion, c’est un moyen d’arrêter le temps.
En tournant les yeux vers les détails les plus infimes aux étendues les plus vastes, j’étudie le territoire sur lequel j’évolue et j’apprends le monde qui m’entoure. Je me plonge alors dans mes réflexions, mes sentiments, mes sensations et je façonne un univers comme j’ai envie de le voir ou de l’exprimer.
Et, au-delà du processus créatif, l’art apporte aussi beaucoup de rencontres : les discussions qui sculptent nos regards, les moments de partages et de connexions qui en émergent et qui deviennent des clefs de compréhensions de nos espaces intimes et partagés.
Quelle œuvre aimerais-tu voir en vrai ?
Face à une œuvre, j’aime être surprise par l’intensité de la rencontre et la puissance de l’expérience. Alors, j’aimerais voir une œuvre qui me fascine autant qu’elle me bouleverse, celle qui me donne envie de courir dans mon atelier pour créer, celle que je n’imagine même pas exister.
Quelles sont tes inspirations ?
En y réfléchissant, je crois que tout est susceptible de m’inspirer…
J’ai toujours un carnet de croquis avec moi, ça me permet de capter ce qui m’inspire sur le chemin :
La forme d’une feuille, les courbes d’une montagne, un texte de Malcolm de Chazal, le rythme des fils électriques, un masque de Romuald Hazoumé, la couleur de l’eau, une femme assise dans un abri bus, une illustration de Malika Favre, la cacophonie d’un chantier, la découpe d’une semelle, une chorégraphie de Yoann Bourgeois, le vol d’un oiseau, l’ombre d’un flamboyant, une sculpture d’Urs Fischer, un gobelet abandonné sur la plage… Ces instants de vie du carnet de croquis se transforment en compositions picturales dans mon atelier.
Quels sont tes rêves ?
Le meilleur des rêves c’est de continuer à croire que rien n’est impossible !
Quelle est ta citation préférée ?
« Tout est possible ! »
Tout est possible lorsqu’il s’agit de créer, d’imaginer, de rêver. Et, se dire que tout est possible, c’est ouvrir son espace de liberté.